And this is
only an extract from the prologue!
J’ai voulu
peindre le mal que font éprouver même aux coeurs arides les souffrances qu’ils
causent, et cette illusion qui les porte à se croire plus légers ou plus
corrompus qu’ils ne le sont. À distance, l’image de la douleur qu’on impose
paraît vague et confuse, telle qu’un nuage facile à traverser ; on est
encouragé par l’approbation d’une société toute factice, qui supplée aux
principes par les règles et aux émotions par les convenances, et qui hait le
scandale comme importun, non comme immoral, car elle accueille assez bien le
vice quand le scandale ne s’y trouve pas. On pense que des liens formés sans
réflexion se briseront sans peine. Mais quand on voit l’angoisse qui résulte de
ces liens brisés, ce douloureux étonnement d’une âme trompée, cette défiance
qui succède à une confiance si complète, et qui, forcée de se diriger contre
l’être à part du reste du monde, s’étend à ce monde tout entier, cette estime
refoulée sur elle-même et qui ne sait plus où se replacer, on sent alors qu’il
y a quelque chose de sacré dans le coeur qui souffre, parce qu’il aime ; on
découvre combien sont profondes les racines de l’affection qu’on croyait
inspirer sans la partager : et si l’on surmonte ce qu’on appelle la faiblesse,
c’est en détruisant en soi-même tout ce qu’on a de généreux, en déchirant tout
ce qu’on a de fidèle, en sacrifiant tout ce qu’on a de noble et de bon. On se
relève de cette victoire, à laquelle les indifférents et les amis
applaudissent, ayant frappé de mort une portion de son âme, bravé la sympathie,
abusé de la faiblesse, outragé la morale en la prenant pour prétexte de la
dureté ; et l’on survit à sa meilleure nature, honteux ou perverti par ce
triste succès.
This is my correction to the google translation. I know it will have a lot of mistakes, but still it makes much more sense than google attempt!! :P
I wanted to
paint the evil that even arid hearts experience for the suffering they cause, and
this illusion that leads them to believe they are lighter or corrupter than
they really are. From a distance, the image of the pain inflicted seems vague
and confusing, such as easy to go through as a cloud; we are encouraged by the
approval from a fictitious society, which sacrifies principles for rules, emotions
for conveniences and hates the scandal for unwelcome, not for immoral, while it
welcomes vice when it sees no scandal in there. It is believed that bonds made
without reflection will break easily. But when we see the anguish that results
from these broken bonds, the painful surprise of a broken soul, this mistrust
that follows such an unconditional trust and which, forced to focus against the
one soul apart from the rest of the world, extends to the whole world, this
cheated affect that does not know where to realocate, then it feels that there
is something sacred in the suffering heart, because it loves; we find out how
deep the roots are of the affection that we thought we did inspire but not
suffer: and if we overcome this so-called weakness, it is by destroying in ourselves
all generosity, tearing apart all loyalty, sacrificing everything we have of
noble and good. We win this victory, cheered by indifferents and friends, by
having deadly wounded a portion of our soul, betrayed sympathy, abused weakness,
outraged moral taking it as a pretext for hardness; and we survive in this
better nature, ashamed or perverted by this sad success.
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